Bague Trinity de Cartier : pourquoi et comment la porter ?

Si l’on devait décrire la bague Trinity de Cartier, on pourrait la qualifier de luxueuse, d’épurée, d’originale et de mixte. Décliné pour homme et pour femme, ce bijou intemporel fait partie des légendes de la joaillerie. Conçus selon un savoir-faire tenu secret, ses cercles entrelacés sont composés de trois matériaux précieux différents (or jaune, or gris/blanc et or rose). Ayant rapidement acquis une renommée planétaire, ces anneaux ont été dépeints comme « triplement saturniens » par l’académicien Jean Cocteau.

Lorsqu’on remonte à ses origines, on retrouve son inventeur Louis Cartier, petit fils du fondateur de la marque. Visionnaire, celui-ci bouleverse les codes de la bijouterie avec ce modèle dépourvu de gemmes, d’autant plus original qu’il mélange les métaux. La bague fait partie d’un ensemble de réalisations similaires, dont des boucles d’oreilles créoles, des bracelets et des colliers. Le nom « Trinity », c’est le magazine Vogue qui l’a lancé dans son édition de janvier 1925, où figure en couverture une accumulation des deux joncs rigides et d’un triplet d’anneaux portée au bras et à la main gauche de l’actrice Kendall Lee.

Pour concevoir cette bague iconique, Cartier s’est inspiré du traditionnel mélange russe des métaux précieux et de l’esthétique minimaliste japonaise. Loin d’avoir été choisi par hasard, le chiffre « 3 », nombre de couleurs et d’anneaux, évoque notamment les trois frères joailliers de la troisième génération Cartier. Hautement sentimentale, cette création symbolise l’amour pour le rose, l’amitié pour le gris et la fidélité pour le jaune. En février 2024, la collection a fêté ses 100 ans avec la sortie d’un modèle carré appelé “Coussin”.

Bijou légendaire adulé des célébrités et des têtes couronnées dès les débuts, il est empilé en duo par Jean Cocteau à l’auriculaire gauche. Gary Cooper le mettait également au même emplacement. Romy Schneider a aussi fait sensation sur une photographie avec la Bague Trinity de Cartier portée à son annulaire gauche, comme une alliance. Grace Kelly y était pareillement très attachée et l’enfilait, pour sa part, à l’annulaire droit. Enfin, l’auriculaire droit était le doigt préféré d’Alain Delon et de Lady Diana Spencer pour arborer leurs magnifiques bagues Trinity.

Parmi les points forts du bijou, on retient sa capacité à se mouvoir sans cesse autour des doigts, ainsi que l’adaptabilité de sa forme simple et de ses « 3 Ors ». Elle est souvent employée comme alliance ou comme bague de fiançailles, mais sa distinction en fait un objet de désir pour tout un chacun. La pièce existe en de nombreuses variantes composées de matières nobles (du platine à la céramique, en passant les diamants). On peut la choisir dans une grande diversité d’épaisseurs et de finitions. On peut aussi la personnaliser, à l’instar du duc de Windsor, Édouard VIII d’Angleterre, dont l’exemplaire portait la mention « Darling… Wallis. 19/6 » en hommage à son épouse américaine, Wallis Simpson.

Les modèles vont d’un volume fin à massif. Si vous avez les doigts courts, il serait préférable d’opter pour des anneaux effilés. En revanche, avec des doigts longs, misez sur un bijou épais pour accentuer davantage leur aspect gracile. De plus, si vous avez les doigts larges, choisissez plutôt pour des designs imposants, tels les styles lisses ou intégralement pavés de pierres précieuses. À l’inverse, les personnes aux doigts fins devraient privilégier les détails comme des diamants épars ou un segment dépareillé.

En ce qui concerne la dimension appropriée, elle correspond à celle des autres bagues Cartier, puisque les mesures des créations sont harmonisées à la conception. Pour savoir quelle taille commander, il suffit de mesurer l’endroit le plus fort du doigt avec un mètre souple, puis multiplier cette valeur par 10. Le baguier digital permet aussi de déterminer le diamètre adapté, grâce à un autre anneau déjà convenablement ajusté. La fabrication intriquée de la bague Trinity de Cartier la rend particulièrement mobile et la fait glisser. Il est donc recommandé de choisir un modèle d’un à deux gabarits inférieurs.

Objet de joaillerie très raffiné, son prix peut s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les éditions spéciales les plus luxueuses. Cependant, le marché de la seconde main constitue une alternative véritablement intéressante pour réaliser quelques économies : il est possible de trouver un exemplaire dès 1100 € chez la boutique spécialisée 58 Facettes. En optant pour une occasion dans cet e-shop, on obtient un bijou en très bon état avec un certificat d’authenticité, nécessaire pour une revente à bon prix. Le choix y est aussi relativement vaste. Même pour un mariage ou des fiançailles, c’est une solution avantageuse si l’on veut s’offrir un bout de rêve parmi les tracas du quotidien.